Une journée brumeuse il y a 10 ans. A la cour du château les scouts organisaient un marché aux puces. Plein de choses qui me rappelaient le temps de ma grand-mère. Entre autre, un vieux coffre me fascinait. Sous la poussière on voyait des beaux dessins et une phrase écrite à la main. Un scout m’expliquait ; «Personne ne veut ce coffre ». Combien coute-il, je demandais. Donnez-nous, ce que vous voulez. Je lui ai donné 50 francs et voulais acheter en plus une chaise-longue et une lampe. Très content, le scout prenait le billet disait que je puisse avoir les deux autres articles comme cadeau.
A la maison, j’ai bien nettoyé le coffre, les fleurs dessinées et l’inscription sont devenues visibles. Finalement j’ai trouvé une belle place dans la salle à manger, ou il nous sert comme sideboard.
Quelques jours plus tard, pendant une ballade dans la brocante, je passais devant le menuisier antiquaire. Caché dans un angle j’apercevais une vielle armoire magnifique, rénovée et repeinte récemment. Une longue inscription décorait le bord de l’armoire et attirait mon attention. C’était le même texte, le même nom et la même année comme sur mon coffre !
J’étais vraiment étonnée. Le menuisier venait pour m’expliquer : «c’est une armoire de mariage qui a plus que 200 ans, très coûteuse et de grande valeur. Il existait un coffre avec le même décor, malheureusement il est perdu.»
J’ai rien dit, mais j’étais surprise. Je n’ai jamais acheté l’armoire, elle est restaurée trop parfaite et beaucoup trop chère. J’ai laissé le menuisier croyant que le coffre soit perdu.
Béatrice Meili
SWISS TAVOLATA
Hofen Dorfstrasse 15Suisse